La sclérose en plaques, c’est fini !

A côté des guérisons physiques inexpliquées attribuées à Notre-Dame de Lourdes, officiellement reconnues miraculeuses par les évêques des diocèses où résident les personnes guéries (70 à ce jour,) de nombreux témoignages de grâces reçues à Lourdes nous parviennent. Celui de Violaine en est un.

L’extraordinaire témoignage de Violaine

« Je travaillais dans le monde des apparences et des faux-semblants, celui de la publicité. J’étais une battante. Je réussissais. Sauf dans mon couple. A 25 ans, c’est le divorce après sept mois de mariage. Je rencontre ensuite un autre homme avec lequel j’ai un premier enfant, un bébé pilule comme on dit. Mon compagnon ne l’accepte pas : il me quitte. Six mois après la naissance, je suis frappée par la maladie : je perds la vision d’un œil, j’ai des engourdissements et des problèmes pour marcher. Entre temps, mon  compagnon revient à la maison, tout penaud. Je l’accueille avec bienveillance. A la sortie d’une IRM de contrôle, le médecin me déclare : « Il va falloir être courageuse… » J’annonce ensuite le verdict à mes parents, sans avoir compris : « J’ai un truc en plaques ». Mes parents sont terrassés : ils savent que personne n’a jamais guéri d’une sclérose en plaques et, qu’à terme, à petit feu, c’est l’invalidité totale. Je perds ensuite mon travail. Alors que j’étais hyper sportive, je deviens vite un boulet pour mon ami qui finit par me jeter. Je me retrouve alors à la rue avec un bébé de 2 ans… et la maladie. Je me réfugie chez ma grand-mère, à Beauvais où je retrouve un garçon qui n’avait jamais cessé de m’aimer et qui  m’attendait fidèlement. C’est le véritable amour. Il est l’homme de ma vie. Nous nous marions. Une petite fille arrive et égaie notre foyer. Je connais enfin le bonheur, malgré treize poussées inflammatoires, un champ visuel réduit à 5 %, la perte de l’usage de mes jambes… Une nuit, je réveille mon mari en  sursautant : « Je veux aller à Lourdes ! » Au petit matin, il revient sur ce qui s’est passé : je ne m’en souvenais pas. Je lui dis : « Tu plaisantes ! C’est juste un haut lieu de folklore catho. » Une autre nuit, l’événement se produit une nouvelle fois. Je partage ce mystère à des religieuses amies de mes parents. L’une d’elles me demande : « Quand cela est-il arrivé ? » Je calcule et réponds : « La première fois, le 11 février « . Leurs visages s’éclairent : « C’est le jour anniversaire de la première apparition de Marie à Bernadette ! » Pour elles, c’est sûr, c’est un appel du Ciel, je dois me rendre à Lourdes. Un membre de l’Hospitalité de mon diocèse vient alors à la maison faire son coup de pub pour le pèlerinage. Mais je n’ai aucune envie d’y aller. Mon entourage m’encourage. Pour lui faire plaisir, je décide de sacrifier cinq jours de ma vie… et qu’on n’en parle plus ! A Lourdes, je me sens en colère, devant ce que je considère comme une immense scène où les gens se donnent en spectacle. Quant aux hospitaliers, tous des hypocrites ! Leurs sourires ne sont que masques ! Ce pèlerinage n’est qu’un moyen de monnayer une place au paradis. Je pleure de rage intérieure jusqu’au troisième jour. A l’issue de la messe à la Grotte, soudain et pour la première fois, je me tourne vers la statue de la Vierge. Et là, celle qu’on appelle Marie vient me prendre dans ses bras et m’envelopper de sa tendresse de mère. Je prends conscience que l’hypocrite, l’actrice, celle qui porte un masque… c’est moi ! Je n’étais pas une belle personne. Je pleure alors comme une enfant qui dit à sa maman : « Je suis malade, console-moi. » Je me sens profondément aimée. Je suis en vérité. Je vis la plus grande des guérisons : celle d’un cœur libéré et apaisé. De retour à la maison, mon mari me trouve transformée, changée. Comme il a raison !  Maintenant, je regarde les gens, je les écoute et… je les entends. L’année suivante, en 2004, alors que la maladie s’est aggravée, je retourne à Lourdes. Le jour de la fête de l’Ascension, j’exprime le désir d’être baignée aux piscines. Le médecin du pèlerinage me l’interdit avant de donner son feu vert sur l’insistance d’une hospitalière : « C’est très important pour elle, il faut qu’elle y aille ! » Aux piscines, je viens juste demander une chose : du répit dans l’évolution de la sclérose en plaques. Si seulement je pouvais garder l’usage de mes mains encore quelques mois, quelques semaines… On me plonge dans l’eau. Soudain, je suis dans le blanc. Je sens une Présence aimante. Je me dis : C’est énorme, je vais mourir étouffée, les pieds dans l’eau froide, parce que mon cœur est trop petit pour recevoir un Amour si grand, c’est Jésus !!! Je sors du bain. Je demeure béate. Pendant qu’on me rhabille, mes jambes et mes yeux sont tout brûlants… Plus tard, je suis capable de me tenir debout. Dans la nuit, à l’Accueil Notre-Dame où je suis hébergée, je me lève pour m’entraîner à remarcher. Au cours de la messe internationale, je réalise que j’ai recouvré la vue… à 100 % ! Je ne sais pas que je suis totalement guérie, d’ailleurs je n’y crois pas : c’est la prière des gens, l’ambiance, et ma rencontre aux piscines qui me donnent des ailes. C’est « l’effet Lourdes », voilà tout. Les guérisons miraculeuses, c’est une pub pour attirer les foules. Avec mon mari, nous réapprenons à vivre. Ma mère est persuadée que je suis guérie, moi pas. Je me rends à l’IRM prévue le 19 juin. « Au fait, vous êtes venue pour quoi ? », s’étonne le médecin en lisant le résultat. « Il n’y a rien. » La sclérose en plaques, c’est fini ! Mon mari et moi, on se fait un resto pour fêter l’événement. Je  n’oublierai jamais ce moment extraordinaire. Plus tard, mon premier mariage a été invalidé. Un prêtre m’a conseillé de témoigner auprès du Bureau des constatations médicales de Lourdes. Ce que j’ai fait. Mon neurologue n’a jamais voulu me revoir. Le Comité Médical International de Lourdes, en 2008, a reconnu ma guérison comme remarquable. J’ai choisi d’intégrer le cadeau de ma guérison dans ma vie en me mettant au service des autres. Je suis devenue hospitalière de Lourdes tout en étant très investie au Secours Catholique et au sein de la Fraternité Saint-Martin. J’accompagne aussi des personnes malades de la sclérose en plaques. J’ai eu une petite fille. Nous l’avons appelée Marie-Lou… pour Marie-Louange. C’est le bébé de l’action de grâce. » Violaine (France)